Rencontre de Toulouse
18-20 juillet 2018
« S’il est vrai que le cœur de l’homme souffrira toujours de l’angoisse de la béatitude, ce n’est pas parce que l’homme serait condamné à stagner toujours ici-bas dans une vie étroite et misérable, c’est parce que la vie la plus large et la plus abondante sera toujours quelque chose de petit, comparée aux dimensions de son cœur. » Humanisme intégral (1936)
Quatrième session de rencontres – après Osthoffen, Flaugergues, La Salette – Toulouse a constitué un temps exceptionnel, un moment inoubliable « entre Ciel et terre ».
Le programme publié ci-dessus montre la variété, la richesse et l’exigence des thèmes proposés, discutés, débattus. Avec, cette année, une mention spéciale aux échanges intellectuels, fraternels mais sans concession – « avoir l’esprit fort et le cœur tendre ».
Toulouse est associée dans notre esprit au « dernier Jacques », à celui qui brisé par le décès de sa Raïssa, voulut rejoindre les Petits Frères en mars 1961 et devenir lui-même un des leurs, le 15 octobre 1970. La messe au Couvent dominicain de Rangueil le 19 juillet, puis la visite des Archives du couvent nous permirent de découvrir l’autel de la chapelle de Meudon, quelques photographies et documents inédits conservés. Et la première partie de l’après-midi fut consacrée à la visite de la magnifique église des Jacobins où repose le corps de saint Thomas d’Aquin : recueillement émouvant devant l’humble Maître de la Pensée, qui à la suite d’une oraison, pleurait sur « le fêtu de paille » que représentait son œuvre face à la gloire réelle de Dieu – œuvre qui depuis sept siècles illumine cependant l’Intelligence.
Un grand merci à Michel Fourcade – président du Cercle, organisateur et animateur de ces journées – aux intervenants, aux contradicteurs, aux débatteurs, à tous pour leur présence active et bienveillante.
Une petite pierre a de nouveau été posée. L’édifice d’Amour et de Sagesse ne cessera de progresser : dans le temps et dans l’éternité. D’autres ouvriers nous rejoindront. Les Grandes Amitiés continuent.
Sylvain Guéna